Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 02 février 2009

Money !

Accepter d'autrui qu'il subvienne à des besoins nombreux et même superflus, et aussi parfaitement que possible, finit par vous réduire à un état de dépendance.


[Friedrich Nietzsche]

walk.jpg

Je me suis bêtement laissée entraîner par ces sirènes. Lorsque je repense à tous ces cadeaux offerts sans raison ; je les ai reçus comme je pensais qu'ils étaient offerts : dans le don et par définition gratuits. Or il n'y a rien de pire que de se sentir en permanence redevable, car rien dans la vie n'est jamais totalement gratuit.

Avoué ou non, conscient ou pas, tout cadeau espère, attend un retour, quel qu'il soit. Je ne pouvais matériellement pas être au même niveau. Par là-même, je me suis rendue dépendante de lui et, d'une façon détournée, il m'a attachée à lui par ce biais. Se rendre indispensable, de façon à ce que l'autre ne puisse plus se passer de cet argent qui déborde, distribué presque négligeamment est certainement, pour beaucoup, une - voire LA - raison pour laquelle bien des couples restent ensemble. Je ne suis pas faite de ce bois-là.

L'argent nuit au bonheur, nuit à la vérité, nuit à la sincérité. Il gangrène les relations, les modifie, les biaise.

J'ai toujours vécu modestement mais heureuse. Je n'ai jamais manqué de rien ni roulé sur l'or. Ce que j'ai toujours eu de plus précieux ne s'est jamais trouvé être dans les biens matériels mais ailleurs. Dans la richesse de l'humain et non dans son compte bancaire. Je me fous du nombre de zéros. Ce qui compte c'est le temps passé à deux, le temps partagé, les mots échangés bien plus que les cadeaux, l'argent dépensé et cette façon détournée de traduire en objets l'affection et le temps que l'on est incapable de donner à l'autre.

Il n'a jamais voulu acheter quoique ce soit à deux. Il achetait tout ce que je voulais, c'était un détail pour lui. Pas pour moi. J'aurais dû décrypter bien plus tôt ce que cela engendrait et les conséquences sur l'avenir : La richesse est mienne, les biens sont miens, il n'y a donc aucun partage possible. Tout est à moi, tu te sépares de tout ce qui t'appartient et ainsi tu m'appartiens en totalité. Cette notion du partage n'a jamais été et ne sera jamais la mienne. Lorsque le partage s'arrête aux mots, mais que dans les actes tout prouve le contraire, c'est bien qu'il y a une vision diamétralement opposée sur le sens de ce mot.

C'est tellement évident maintenant ! Mon intuition me soufflait qu'il y avait un problème, mais je n'ai pas osé le regarder en face. Et des intuitions comme celle-là, il y en a eu plein d'autres sur lesquelles je ne me suis pas suffisamment penchée à temps, aveuglée que j'étais ! Je pensais que c'était du domaine du détail mais je savais au fond de moi qu'il n'en était rien. L'une des premières causes de divorce est l'argent. L'un des thèmes les plus porteurs de haine et de problèmes dans les divorces reste l'argent.

L'Amour ne s'achète pas. C'est un principe de base. J'avais beau le savoir, je me suis tout de même laissée entraîner sur cette pente, bien que j'en connaisse les dangers...

Une leçon de plus, donc, à mettre dans le lot des erreurs à ne pas refaire : toujours suivre son instinct et son intuition. Personne d'autre que soi-même - et surtout pas le compagnon - ne sait ce qui est véritablement bon pour soi. Déroger à cette règle c'est se compromettre. Se compromettre c'est se laisser glisser vers une pente que l'on sait intrinsèquement mauvaise.

J'aurais appris cela : Tout l'or du monde ne remplacera jamais une présence affective et bienveillante. L'argent ne fait pas le bonheur. En tout cas pas le mien !!