samedi, 31 janvier 2009
Etat des lieux
Tout s'efface, tout finit toujours par s'exorciser quand on prend la précaution de recouvrir les souvenirs douloureux avec d'autres, moins importants et répétitifs.
[Carmen Posadas]
Les années passant, les expériences s'accumulant, force est pour moi de faire le bilan...
De chaque expérience, j'apprends encore un peu plus sur moi-même, et ayant pour règle de vie d'avoir à ne jamais rien regretter, je vis à fond l'instant présent. Je sais reconnaître le bonheur et sa fugacité, je sais l'attraper et le savourer lorsqu'il croise ma route, le détecter et m'en délecter.
J'ai appris d'expériences passées qu'il ne fallait jamais reprendre une relation qui s'était cassée en route. On a beau tenter toutes les super-glu du monde, rien n'efface jamais totalement la cassure. Je l'ai compris pour l'avoir vécu, pour avoir déjà expérimenté et pour avoir été au bout du bout de cette expérience, j'ai retenu que les choses doivent aller ou s'arrêter, mais les à-coups originaux nous rattrappent toujours un jour ou l'autre.
J'ai appris que la confiance était un mot qui n'exprimait pas la même chose pour tout le monde. J'ai appris que les paroles pouvaient être presque magiques, que les promesses étaient agréables à entendre et à croire. J'ai expérimenté que seuls les actes comptent. Rien d'autre ne compte que cela. Tout le reste n'est que fioriture et poésie, agréable flatterie du coeur et de l'âme, mais rien de plus.
La vie vaut le coup d'être vécue même si l'on prend de sales coups, elle vaut tout de même d'être vécue car il reste... "tout le reste" justement. N'est-ce pas finalement là l'essentiel ? Tout ce qui fait que chaque jour est différent et lorsque le voile de tristesse disparaît ; il reste tant à découvrir, à aimer, à jouir de cette vie qui se fait tour à tour chienne et douce comme la soie.
J'ai perdu toute confiance dans les hommes, mais je peux vivre sans.
Je ne crois plus dans le "Grand Amour". J'ai retenu désormais qu'il n'existait que dans les contes de fées et dans les histoires merveilleuses de Barbie, mais ce n'est pas la fin du monde.
Comme à chaque fois, la route sera désormais différente, mais l'important est qu'il reste une route. J'ai la chance d'avoir la santé, mes filles, la famille, les amis, le boulot et le toit sur la tête... Tant doivent m'envier !
22:58 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0)
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