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mercredi, 11 octobre 2006

Tergiversations

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Passer à nouveau un vrai moment à deux. Ciné, restau, parler, se regarder, saupoudrer de baisers et profiter...

Puis vient l'intimité et tout s'ébranle. Chasser l'autre visage, l'autre corps, l'autre peau les autres sensations. Essayer de rester fixé sur le présent, sur lui, sur le plaisir à partager et qui n'arrive pas à me submerger. Vouloir, oh oui, vouloir pourtant tout donner, comme si de rien n'était, comme si tout pouvait s'effacer par la simple volonté. Tenter de le rejoindre dans l'exaltation puis déclarer forfait. Assommée.

Mordre les lèvres et surtout ne pas pleurer. Mais la vague est trop forte. Avoir si mal en dedans, sans même savoir pourquoi. Il n'y a pas de raison, juste des sensations, des flashes. Des images qui passent plus fortes que le reste, plus fortes que le présent. Il ne faut pas comparer, il n'y a rien à comparer : je le sais et pourtant, je me sens tout à coup débordée, engloutie.

Il me serre dans ses bras, silencieux. Il est heureux de son côté et je voudrais tant être avec lui, l'accompagner, LUI... Mais je sens les larmes couler malgré moi. Je ne veux pas, non. Mais c'est incontrôlable. Je lutte de toutes mes forces pour ne pas laisser échapper ce sanglot qui monte et me saisit la gorge, pour qu'il ne s'aperçoive de rien. Je voudrais me cacher, m'enfuir, disparaître. Il me tend un mouchoir, tendrement et en essayant de plaisanter, d'alléger l'athmosphère devenue insupportable. Il a compris, il ne dit rien : pas un mot de trop, juste que je sache qu'il est là et qu'il ne m'en veut pas.

"Comment te sens-tu ?"
"Triste" est le seul mot qui me vient aux lèvres... "Ca passera. hein ? ca passera !" Je veux m'en persuader, m'en convaincre. Il m'a demandé de ne plus dire, à tout bout de champ "je suis désolée", alors je ne le dis pas. Je mords mes lèvres pour taire des excuses qui sont inutiles, en effet.

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J'ai peut-être été trop vite. Présumé de mes forces ; voulu y croire alors que je ne suis pas prête. Mais avec lui, il n'y a pas de promesse, pas de "je t'aime", pas de demande ni d'attente hormis vivre le présent. C'est ainsi que je vois la vie à deux, cela me correspond. Il me correspond à tant de niveaux !.. nous avons la même façon de voir la vie, le présent et l'avenir. La même façon d'aborder les personnes et les évènements. Cette même envie de vivre les choses lorsqu'elles se présentent, et de faire en sorte de n'avoir que des regrets d'avoir fait, aucun de n'avoir pas tenté.

Sauf que là, je suis débordée, impuissante et que j'enrage.

Faut-il que j'arrête ici les dégâts, que j'arrête d'y croire tant que je n'ai pas totalement effacé M. de mon paysage ? Laisser passer le temps, vivre en solitaire et attendre le jour où je me réveillerai avec le désir d'un autre, plus fort que le désir de lui ?

Ou bien juste vivre avec mon motard au jour le jour. En donnant ce que je peux, c'est à dire presque rien, gérer cela sans être en permanence submergée par la honte. Offrir de la tendresse, de la complicité, des rires et une présence. Je ne suis guère capable de mieux. Vouloir offrir bien plus et constater que j'en suis simplement incapable. Même s'il ne me demande rien, même s'il est compréhensif et patient, même s'il m'offre son épaule pour que je m'y cache et son soutien. Je n'aime pas les "relations-pansement". Je n'aime pas utiliser l'autre.

Je n'aime pas ce que je suis, là, maintenant.

Commentaires

Après une rupture il faut prendre le temps de se reconstruire. A vouloir aller trop vite, on se reconstruit mal et on en paye le prix. La bonne question étant pourquoi veux tu aller si vite? Je ne te cache pas que le fait de te réinscrire sur meetic dès le lendemain de ta rupture m'a laissé perplexe. Ca n'est certainement pas une bonne bouée.
Je me permet de te dire tout ça parce que bien sûr, j'ai fais les mêmes erreurs ;-)

Écrit par : Lorenzo | mercredi, 11 octobre 2006

Lorenzo > Oui, de toute évidence tu as raison...
Pourquoi j'ai fait ça ? Probablement parce que je ne l'avais jamais fait avant et que je me croyais capable d'être comme beaucoup d'autres, apte à "passer" de l'un à l'autre en disant "même pas mal"... Il faut croire que je ne suis pas comme ces autres là, encore une fois...
(PS je me suis même (ré)inscrite 2 jours avant, comme une intuition ??)
Et enfin tu peux te permettre de le dire, je ne me sens aucunement jugée, et les expériences d'autrui me sont utiles... même si je commets ensuite les mêmes erreurs.

Écrit par : bullet | mercredi, 11 octobre 2006

Aller de l'un à l'autre, à mon avis, ça peut "dépanner" et on ne doit pas culpabiliser, si "on ne mène pas - l'un et l'autre- en bateau"...
Je fus comme ça à un moment de ma vie... A toi de voir...

Écrit par : Chris | mercredi, 11 octobre 2006

Non, ce n'est pas le cas et il le sait très bien. A bien y réfléchir, la culpabilité est de décevoir l'autre, certes, mais surtout de se décevoir soi-même, de se trouver nulle de faire ça... et là pas facile d'y échapper.

Écrit par : bullet | mercredi, 11 octobre 2006

Vivre au jour le jour me semble le meilleur, le plus sage. Je pense que ton motard, s'il est encore là, comprend et est prêt à t'accompagner. Au jour le jour.

Écrit par : C&M | jeudi, 12 octobre 2006

Il est encore là ;). Après tout il est grand s'il choisit de poursuivre c'est qu'il y trouve son compte ! on est en plein dans le "carpe diem" et ce n'est pas plus mal !

Écrit par : bullet | vendredi, 13 octobre 2006

L'après est toujours difficile...perso, inconsciemment, les "après" n'ont jamais duré...ils ne sont malheureusement que des kleenex...l'amour ne se commande pas. parfois bien dommage. et dire que c'est une histoire de phéromone.

Écrit par : jevli | mercredi, 18 octobre 2006

qui vivra verra comme dirait l'autre ! bien rentrée jevli ?

Écrit par : bullet | mercredi, 18 octobre 2006

j'suis encore décalée...je m'endors à 20h le soir et suis réveillée à 6h du mat !

Écrit par : ln | jeudi, 19 octobre 2006

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