vendredi, 16 janvier 2009
Hardest part
Une image ressugit toutes les 5 minutes. Celle de son appartement vidé, nettoyé, karchérisé de toutes mes affaires, du moindre détail, de la moindre parcelle, de la plus infime poussière ayant pu émaner de moi.
Le choc a été d'une violence inouïe.
J'ai pris conscience de la haine qu'il me portait. De la détestation portée à son paroxysme, pour avoir aussi minutieusement, chirurgicalement effacé toute trace de moi. Je faisais tache dans le décor. Je dérangeais son environnement empli du passé. Garder des affaires par étages pleines de son ex, garder chaussures, sous-vêtements et autres manteaux en ma présence, cela ne le dérangeait en rien. Par contre, moi je ne suis pas morte. Alors il faut tout effacer, sans dire un mot. Lâchement, dans son petit coin. Eliminer toute trace de cette personne tellement détestable. Enfouir cette erreur de casting.
Dire que je l'ai cru lorsqu'il me garantissait rubis sur l'ongle que même si j'emménageais chez lui et que cela ne fonctionnait pas, il ne me laisserait jamais (au grand jamais) dans la merde. J'imagine un peu le résultat si j'avais fait l'énorme erreur de donner mon préavis. Quand je vois l'attitude totalement décalée par rapport au discours, je me dis que malgré tout, j'ai eu du bon sens et la tête sur les épaules. Parce qu'il m'aurait laissée dans la merde tout comme il le fait là. En se débarrassant de moi comme d'une vieille chaussette.
Je tombe de tellement haut. Je le pensais tellement différent des autres, tellement au-dessus de ce genre de comportements totalement en contradiction avec ses paroles. Je l'ai cru depuis le 1er jour, je lui ai fait totalement confiance et voilà où j'en suis aujourd'hui. C'est tellement facile ! facile pour lui d'être à l'abri de tout souci matériel et de promettre de grandes largesses... Facile de savoir qu'il est à l'abri de tout et que rien ne peut lui arriver.
Moi, il me reste 15 € pour finir le mois, et j'ai encore un plein de nourriture à faire pour les enfants. Les économies ont fondu cette dernière année, à croire que désormais j'étais moi aussi à l'abri de tout. Il va falloir sacrément que je me serre la ceinture et que je reprenne mes anciennes habitudes. J'ai un toit. Seigneur Merci : au moins j'ai un toit. C'est le principal. Pour le reste, je me débrouillerai toujours. Quant à la Wii, je l'achèterai quand je le pourrai, et d'ici-là, on jouera aux playmobils !
Le plus important est que je parvienne à ne pas fondre en larmes devant les filles. Il me faudra du courage mais j'ai déjà réussi par le passé, je commence à avoir de l'entraînement. Je vais y arriver. Il faut que j'y arrive.
Humeur : Sad. So Sad.
Dans les oreilles : Sigur Rós - Hoppipolla
14:55 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (0)
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