vendredi, 14 décembre 2007
Bal Tard
Soirée de gala 2007. Mon chéri m'a conviée à la soirée pince-fesses de SaBoite. Grand meeting des Directeurs, plus de 400 personnes sur leur 31. Je l'ai taquiné "oh mais alors ca s'officialise ! tu ne pourras plus jouer les célibataires après ! t'es sûr de toi là ?" On a rit et on y est allés. Ce genre de soirée, c'est juste pour être vu. Juste pour dire "truc était là" et il faut être là. Ca serre des mains à droite, ca sourit et ca donne une fausse impression de naturel. Le PDG vient nous saluer, un autre me dit droit dans les yeux "c'est un homme bien que vous avez là, vous savez !". Oui je le sais !
Et puis il y a les collègues. C'est plus relax, ça plaisante et ça rigole. Forcément, les femmes sont au centre des discussions ; et je tends l'oreille sans commenter. Juste des allusions, des plaisanteries. Mais je trouve un peu étonnant ces hommes qui viennent seuls en disant ouvertement "je viens seul mais je ne repartirai pas seul haha !". No comment. Juste un peu... space ?
Tout se déroule bien, je joue les faux-culs comme il le faut dans ces circonstances. Puis c'est la pause cigarette à l'extérieur et là c'est un peu parti en vrille. Juste une phrase malheureuse de son collègue, un prénom féminin qui tombe au milieu et un regard lourd d'allusions vers Chéri qui rigole en le traitant de tous les noms. C'est rien Bullet, rien. Respire. Je sens que je m'enfonce et je mesure la vitesse de mes pensées qui s'enchaînent. Je ne dis rien, juste "ca se règlera après ! " dans un sourire. J'ai envie de retourner à table soudain. Et c'est son portable qui vibre. Une autre (!!) collègue qu'il m'a présentée qui lui reproche de ne pas l'avoir attendue pour la pause cigarette. Je glisse entre mes dents serrées "elle a ton n° de portable, elle !?" ben je sais pas comment elle l'a eu" "ben voyons !"
Je retourne à table. En 10 secondes, il me demande ce qui cloche "rien... je gère". La remise des prix tombe à point nommé et me permet de ne regarder que la scène. Je sens sa main sur mon genou, sur ma main, cherchant le contact que je lui refuse. Je ne bronche pas. J'ai mal. C'est bête, mais c'est ainsi. Je découvre tout à coup qu'il a une vie sans moi. Qu'il y a des femmes dans cette vie et que c'est normal. Pourtant j'ai mal. Mal de tout ce que je ne sais pas. Je constate que je ne lui fais pas confiance totalement. Pas à 100%. J'essaie de relativiser, de comprendre, de ne pas mettre de sens là où ce n'est pas nécessaire. j'essaie de transposer la situation, d'inverser les rôles. Et si c'était moi ?... Je le sens juste à côté cherchant à comprendre ce qu'il a dit ou fait. Or c'est justement ce qu'il n'a pas dit qui me blesse. Mais ce n'est pas le moment de péter un câble. Je respire et je n'ai qu'une hâte : sortir, partir, m'enfuir.
Je l'ai déjà fait. Cela ne sert à rien. J'ai conscience de ma jalousie et je sais ma part de responsabilité dans ce malaise. Mais c'est comme une vague qui m'envahit. Une descente aux enfers que je n'arrive pas à contrôler.
Une fois les vagues d'applaudissements passées et l'invitation à la danse prononcée je glisse un "on y va ?" Il acquièse et j'aurais couru, si j'avais pu. J'ai besoin de respirer et de retrouver mon calme avant cette discussion à laquelle je ne pourrai échapper. On va s'expliquer ça oui...
18:37 Publié dans Mon placard | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : blog, journaux personnels, journal intime
Commentaires
Quel mauvais moment tu as dû passer... on te comprend grandement à travers les descriptions que tu donnes, on n'a pas de mal à imaginer la soirée non plus. Et ce décalage entre les apparences qu'il faut donner et ce que l'on ressent, comme déconnecté de la réalité.
Etrange que tu nous laisses en haleine, j'aurais cru que l'explication aurait pété sur le chemin du retour...
J'espère que ce ne sera qu'un petit éclair qui sera oublié sitôt qu'il aura zébré votre ciel !
Bisous
Écrit par : Beside | lundi, 15 janvier 2007
Oui, expliquez vous, dis-lui ce qui te tracasse, et dis-lui que tu voudrais qu'il te rassure, et ça ira.
Bon courage,
M.
Écrit par : M. | lundi, 15 janvier 2007
Beside > ;)) la note était déjà longue et je ne voulais pas lasser les quelques lecteurs courageux ^^ la suite à venir
M > Je disais donc , la suite va venir... (pff si tu dis la fin avant alors ca gâche tout ! ^^)
Écrit par : bullet | lundi, 15 janvier 2007
De toutes façons, il faudra l'admettre il a eu une vie avant toi et, maintenant, une grande partie de sa vie, c'est sans toi...
C'est comme ça et ça ne peut être autrement!
Écrit par : Chris | mardi, 16 janvier 2007
Chris > Certes oui, je l'ai admise en grande partie sa vie passée et oui : il a une vie sans moi. Maintenant il me reste juste à rester zen... !
Écrit par : bullet | mercredi, 17 janvier 2007
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