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dimanche, 10 septembre 2006
Gâchis
Se dire qu'on avait tout... même si c'est un peu faux, même si c'était juste "presque" tout. Et se dire qu'on a été incapables de garder et faire grandir ce cadeau offert par la vie. C'est tellement stupide, arrivés à l'âge dit "mûr" de ne pas savoir distinguer l'essentiel du reste.
J'ai pris le risque d'aimer, une fois encore et voilà où j'en suis maintenant. On me demandait si j'étais à la recherche du graal et peut-être que le problème est là. D'autres vivent des histoires d'amour toutes simples, qui coulent de source mais moi pas. Pour une fois que j'avais trouvé celui qui me plaisait vraiment et que je ressentais la puissance de l'amour comme jamais auparavant il faut que ça foire.
Est-ce que c'est moi qui suis sous-équipée pour ça ? Je n'en sais rien ! j'ai offert le meilleur, je me suis investie autant que possible ; j'avais même admis de nouveau l'idée de vivre à deux. Et au final c'est le même résultat.
Pourquoi faut-il à chaque fois que j'aille trouver LE cas ? Entre celui qui a 15 ans de moins que moi, et celui de mon âge qui n'a rien résolu de son passé, pourquoi faut-il que je tombe amoureuse de personnes qui ne sont pas faites pour moi ? Peut-être que je suis juste faite pour le célibat. Peut-être que je ne suis pas faite pour l'amour. Peut-être que j'idéaliste trop l'amour et que je suis à côté de la plaque depuis toujours.
En tout cas, depuis mon divorce, quel gâchis. Et plus ca va, moins je me sens capable de m'investir à nouveau. Si c'est pour aboutir à ça à chaque fois, je n'en vois vraiment pas l'intérêt...
01:55 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : journaux intimes, amour, blog
Commentaires
Il me semble hélas que l'alchimie se passe à nos dépens, de manière inconsciente, et c'est bien ça qui nous désole.
L'amour c'est très complexe. Mais ça peut marcher.
De tout coeur avec vous.
Écrit par : nathalie | dimanche, 10 septembre 2006
Ca peut marcher mais il faut bien admettre que ça ne marche pas toujours. La route est parfois longue mais il ne faut pas renoncer. Bullet, dis toi que la prochaine fois, tu feras mieux et ce sera encore mieux. Ta défaite d'aujourd'hui se transformera en victoire et tu n'auras plus à te culpabiliser. On ne doit pas se culpabiliser d'être idéaliste. C'est une qualité, pas un défaut.
Écrit par : Lorenzo | dimanche, 10 septembre 2006
Nathalie > Oui, complètement. J'ai appris cette fois que tout n'était pas question QUE de volonté. J'en étais convaincue avant et j'ai compris que ca nous dépassait parfois vraiment... Mais c'est dommage de réaliser ça, d'accepter de ne pas tout contrôler et finalement de rater encore la marche !
Lorenzo > Je ne renonce pas, mais disons que plus la vie avance et moins j'y crois. Et puis pas facile de ne pas culpabiliser. Si j'avais réussi à me contenter des miettes, je n'en serais pas là, mais c'était trop me demander... Et puis être idéaliste, au final c'est toujours souffrir plus que les autres... Mais je sais que tu as raison, il faut que je continue malgré tout à garder un soupçon d'optimisme, même si c'est dur.
Merci de vos encouragements
Écrit par : bullet | dimanche, 10 septembre 2006
tiens, je me pose la même question que toi ! fatalité ?
Écrit par : Ancat | dimanche, 10 septembre 2006
J'essaie de me dire Ancat que non, qu'après tout on est maître de sa vie et qu'il faut aller de l'avant, se donner les moyens d'avancer (et aussi de se tromper), mais ce n'est pas toujours facile d'admettre ses propres erreurs (voire sa connerie pour parler franchement...)
Écrit par : bullet | dimanche, 10 septembre 2006
mais tes "erreurs" comme tu dis seront des victoires de demain... reste en accord avec toi même c'est primordial... moi je me suis contentée des miettes et ça n'a pas mieux réussi...
tu es toi et c'est comme ça qu'un autre t'aimera... comme dis Goldman "tout donner n'est pas forcément suffire"... je suis moi aussi en phase de rupture et tes mots partagés comme ceux de Lorenzo nous permettent à nous, lecteurs silencieux, de ne pas se sentir seuls dans ce passage... mais que le temps de la douleur est long... allez on se motive ! on va y arriver !!
Écrit par : poupki | lundi, 11 septembre 2006
Merci Poupki de ta contribution qui me réconforte bien... Marrant que tu parles de Goldman parce qu'il est revenu en force sur mon ordi et passe en boucle (il dit tant de choses qui résonnent en moi !). En tout cas même si je sais avec ma raison que j'ai fait au mieux pour être en harmonie avec ce que je pense et ce que je ressens, ca reste dur. Tellement dur de devoir se séparer alors qu'on s'aime profondément...
Merci de ton commentaire. Courage à toi aussi !
Écrit par : bullet | lundi, 11 septembre 2006
merci... on se soutient mutuellement... (d'ailleurs merci Lorenzo de m'avoir fait découvrir ce site)... on devrait monter un club, non ?
tu parles de chansons qui "te parlent"... oui ça aussi, ça fait partie de la rupture mais je pense que la solution (en tous les cas la mienne) c'est de garder au maximum le controle de toi meme...
saches t'accorder des moments de relachement total, prépare tes kleenex (non d'abord achètes des actions, c'est mieux), et après lache tout... musique qui font pleurer, qui te rappelle des souvenirs et laisse couler tes larmes... le corps, le coeur, la tête a besoin de ça, il faut ouvrir les vannes parfois pour éviter la rupture (ah bon là aussi ?) de la digue... mais parce qu'il y a un mais, il faut garder la maitrise... quand la douleur est moins forte, que tu te sens mieux il faut se ressaisir et se secouer... et se dire que l'on s'accordera encore des moments de relachement mais plus tard et maitrisés... (bon d'accord, parfois y des fuites au barrage... la nature ne se maitrise pas comme ça... tu sais la couche d'ozone et tout ça... ma bonne dame c'est plus ce que c'était...)
Écrit par : poupki | lundi, 11 septembre 2006
:) si tu savais !! en fait on a rompu (une fois de plus !) cet été, et j'ai passé mes vacances (avec mes enfants) à contenir mes larmes pour ne rien leur montrer. J'ai pris sur moi. Là, coup de bol dirais-je, je ne les ai pas cette semaine, je fais donc exactement comme tu l'as dit : à fond dans la déprime, je pleure quand ca monte, j'écoute pile ce qu'il faut pas et j'attends que ca passe. Quand ca va mieux, je relève la tête, je me connecte sur MSN et je plaisante comme si de rien n'était.
Bon ce matin il a fallu que mon collègue (pensant vraiment bien faire) me dise "bon alors toi ! qu'est-ce qui va pas ? t'as l'air toute chose ce matin !" et là paf, j'ai senti les larmes monter et je suis partie vite-fait m'isoler pour pleurer un coup. Pff ca le fait pas au boulot, mais bon, il est cool donc il a compris (et il a dû s'en vouloir de cette question innocente).
En tout cas oui faut que ca sorte, j'ai encore 5 jours pour me refaire une santé avant le retour de mes filles, ca devrait suffire, hein ?! Promis à leur retour elles me retrouveront toute souriante comme si rien ne s'était passé (pour les enfants on se trouve des ressources cahcées !)
Écrit par : bullet | lundi, 11 septembre 2006
ahhh... les collègues de boulot et les phrases qui tuent !!! en ce moment je prends des après midi de congés pour "tenir"... et j'ai eu le malheur de dire que c'était pour rester sur mon canapé... t'imagine les réflexions "tu nous diras comment il s'appelle... ton canapé"... et quand tu essaie de dire que non, c'est parce que tu es fatiguée et que tu préfères être seule, les mots deviennent différents comme ton collègue et là, ça monte...difficile de maitriser... j'attends d'être moins "sensible" et je vais être franche, leur dire que je gère une rupture, que c'est difficile et que je suis hyper sensible à leur mots... (bon en parlant boulot, je suis pas très efficace cet aprèm avec tous mes commentaires)
tu vas retrouver tes filles, c'est cool... mes enfants sont grands et loin de moi, je peux donc pleurer tout ce que je souhaite...
tu as encore 5 jours ? alors oui... laisse sortir...3 jours pour descendre et deux jours pour remonter ! oui oui il faut que la remontée soit plus rapide pour garder l'énergie...
Écrit par : poupki | lundi, 11 septembre 2006
En fait je me disais ce matin que je partirais bien une semaine n'importe où mais au soleil... J'ai envie de thalasso et de désert, et il me manque juste l'énergie de lancer le projet mais ca va se concrétiser je pense. Sinon rester chez moi bof, je vois le résultat après le WE et franchement c'est pas génial... Mais la tentation est forte d'aller me terrer chez moi. Là mes collègues sont sympas, rigolos et cela me change les idées, je crois qu'ils me connaissent assez pour savoir que derrière mes airs de "je vais bien tout va bien" il ne faut pas non plus trop me titiller ; mais ce sont les seuls qui m'ont fêté mes 40 ans avec un petit cadeau et champagne, j'ai de la chance de les avoir ! (ceci dit, côté taf, je ne suis guère efficace non plus, je l'admets).
Pour mes choupettes (9 ans la semaine prochaine et 6 ans) je gère aussi bien que possible ; mais elles s'étaient attachées à lui et elles sentent bien qu'il faut éviter de parler de lui... Pas facile non plus pour elles alors il faut que je contrôle et que je prenne sur moi, c'est impératif ! (quitte à pleurer la nuit s'il le faut !)
Écrit par : bullet | lundi, 11 septembre 2006
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