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jeudi, 03 mai 2007

Homme et Femme il les créa

Soirée télé hier, après le débat (sur lequel je ne ferai aucun commentaire), je craignais que l'émission prévue à 22h30 ne soit annulée compte-tenu de l'heure tardive. Mais que nenni et c'est tant mieux. Cela faisait un moment que je n'avais pas regardé JL Delarue et le thème a attiré mon attention "les hommes et les femmes sont-ils faits pour s'entendre ?".

J'ai retrouvé certains de mes comportements dans divers invités. Notamment cette jeune femme, mère de 3 enfants et non désireuse d'une nouvelle vie à deux. C'est exactement ma façon de voir les choses. Même si elle était un peu extrémiste (pour les besoins de l'émission je suppose) dans le fond j'adhère totalement et depuis quelques années déjà à son postulat : pourquoi vivre ensemble, sous le même toit ? Je pense vraiment que c'est un tue-l'amour. Certes j'assume aussi le fait que cela soit égoïste mais n'a-t-on pas le droit de l'être ? Où est l'amour dans le fait de laver les chaussettes ou remplir le frigo ? Et pourquoi ces tâches seraient-elles génétiquement liées à notre condition de femme ? Pourquoi ne pas, plutôt, vivre chacun chez soi et ne partager que le meilleur, à deux ?

Certains rétorquent que "l'amour c'est aussi ca, justement", ces petits riens de tous les jours qui font qu'on a plaisir à être ensemble. Désolée. Moi je n'ai pas de plaisir à repasser du linge ou à faire la cuisine. C'est déjà une corvée pour moi, alors devoir le faire pour les beaux yeux de mon homme c'est un effort supplémentaire que je n'ai pas envie ni plaisir à fournir. Oui même si je l'aime ! Pour moi, la vie à deux c'est se re-trouver (encore faut-il pour cela ne pas passer sa vie ensemble 24h/24 !), c'est partager des moments ensemble mais aussi chacun de son côté. C'est se lancer dans une histoire sans savoir pour combien de temps mais la vivre quand même à plein. Et si elle doit s'arrêter, ce n'est pas la fin du monde !

Forcément, quand je vois cet autre couple, 82 ans chacun et 64 ans de mariage. Heureux et épanouis, amoureux comme au 1er jour... C'est attendrissant, cela a un côté tentant... Cela me fait penser à mes parents et je dis "tant mieux pour eux !... mais ce n'est pas pour moi !". Non moi j'ai trop horreur de la routine et des habitudes, des répétitions et du quotidien pour supporter ad vitam aeternam les manies de l'autre, tous ces jours semblables les uns aux autres.

Pour finir ce qui m'a frappée c'est ce fil rouge entre quasiment toutes les participantes... "j'ai un sale caractère, je suis difficile à vivre et je le sais !". Je crois juste que nous faisons, nous les femmes, peut-être moins de concessions, nous sommes plus directes, plus décidées, peut-être plus en contrôle de nos vies. A force de décider pour tout : boulot, enfants, gestion, projets... Les hommes suivent et sont (souvent) bien contents de se laisser emmener par la main. Alors avoir du caractère : oui, mais pourquoi toujours "mauvais" ou "sale" ??

Commentaires

"Pour moi, la vie à deux c'est se re-trouver (encore faut-il pour cela ne pas passer sa vie ensemble 24h/24 !), c'est partager des moments ensemble mais aussi chacun de son côté. C'est se lancer dans une histoire sans savoir pour combien de temps mais la vivre quand même à plein. Et si elle doit s'arrêter, ce n'est pas la fin du monde !"

Mais cela ne garantit rien de plus ! :-)

Le caractère ? C'est une généralité, ça, comme le propos sur les hommes. Si cela devait être une preuve, adieu les vieux couples évoqués.
L'espoir à mon sens ne fait pas vivre, non ; c'est la vie qui nous espère et avec laquelle parfois l'on a rendez-vous... pour une histoire d'INDIVIDUS qui se ficheront bien de chaussettes ou de repassage !

Écrit par : Frantz | jeudi, 03 mai 2007

Pour moi, amour et garantie sont fondamentalement incompatibles justement. C'est surprenant combien ce mot que tu utilises ici provoque en moi du rejet. J'ai tant de mal à imaginer l'idée d'un amour "garanti à vie". Justement c'est le fait de savoir l'autre jamais acquis a 100% qui renforce la relation. Si c'est garanti alors pourquoi continuer de séduire ?
Côté caractère, c'est plus un constat. Beaucoup d'hommes sont bien contents d'avoir une femme qui décide, qui agit, qui initie. C'est confortable ! *mais* en effet ne généralisons pas, il y a des exceptions partout, fort heureusement !
Pour le dernier point : en effet, j'ai constaté que ces histoires de chaussettes me posaient plus de problèmes qu'elles n'en posaient à mon compagnon. Un genre de déformation dû à mon éducation, probablement !?
Merci de ta contribution Frantz :)

Écrit par : bullet | jeudi, 03 mai 2007

Oui, mais je pointais le fait que tu semblais en chercher des garanties, justement... une recette, en quelque sorte.

Écrit par : Frantz | jeudi, 03 mai 2007

;) Cher cher Frantz, tu verras avec le temps que si ce blog s'appelle paradoxes ce n'est pas pour rien ^^ . Tu as lu au travers des mots et des lignes. Je jure ne pas vouloir de garantie, je le pense, je le clame et pourtant...

... Quand celui que j'aimais me proposait un saut dans le vide, sans filet (la vie à deux quoi !) j'ai compris que ce qui me retenait c'était justement la peur du vide, le 0 garanti.
J'ai quand même fini par dire oui et au bout du compte cela ne s'est pas fait. Aujourd'hui j'en suis, certains jours, soulagée et d'autres angoissée.

On a toujours besoin (nous les femmes) de se sentir en sécurité. Surtout lorsqu'on a des enfants...

Tiraillements et paradoxes toujours !

Écrit par : bullet | jeudi, 03 mai 2007

Oui, je connais une femme paradoxale... Mais ne te réfugies-tu pas dans cette formule du paradoxe ? Ta véritable envie est derrière, non ?

Écrit par : Frantz | jeudi, 03 mai 2007

S'aimer mais ne pas vivre ensemble... peut-être... j'ai du mal à envisager les choses comme ça.

Je suis bien d'accord sur le "jamais acquis", "jamais garanti", mais pour autant faire une croix sur les instants volés quand il/elle dort encore le matin, quand tu décides sans réfléchir d'offrir des fleurs ou un cadeau ou un repas, etc.

Pour moi, le quotidien aussi "usant" qu'il soit, c'est aussi ce qui permet de rompre la routine en improvisant. C'est plus dur quand on ne se voit que de temps en temps, quand on doit s'appeler à l'avance, prévoir, prévenir, etc.

Mais bon, j'ai aussi vécu une très forte relation "longue distance", et pour un temps, c'est chouette aussi :)

M.

Écrit par : M. | jeudi, 03 mai 2007

Frantz > Mes envies varient suivant l'instant, et peuvent souvent être contradictoires. Je l'assume via ce blog, qui me permet de mieux cerner mes opinions arrêtées... et contradictoires. Si seulement je savais vraiment ce que je veux et pourquoi, ca serait bien plus simple ! mais je ne suis pas comme ça.
M. > Vivre chacun chez soi n'exclut en rien les petits matins câlins ! au contraire :) et puis vive les impromptus, les visites inattendues, les fleurs à la main !
Au diable les rendez-vous convenus d'avance. il suffit juste de s'entendre sur le mode de fonctionnement et l'exclusivité donnée à la relation.
La longue distance... bof j'ai tenté aussi mais c'est encore plus rock'n'roll. Il faut une grande confiance réciproque et ça coûte cher à tous les niveaux. La distance "sur-attise" les sentiments et (pour ma part) la réalité s'est avérée bien en-dessous des rêves procurés par l'éloignement. Mais chaque cas est particulier...

Écrit par : bullet | jeudi, 03 mai 2007

Dernière interrogation : ne saurais-tu pas ce que tu veux MÊME une fois dans la relation amoureuse ??

Écrit par : Frantz | jeudi, 03 mai 2007

Non, une fois dans la relation amoureuse, j'essaie de m'adapter. C'est là que ca coince : j'ai relayé aux oubliettes mes désirs de vie séparée pour m'adapter au genre de vie qu'il souhaitait. Mais forcément, je me fais violence, et finalement ca se plante parce que cette vie-là, je l'ai quittée, ce n'est pas pour recommencer la même chose !
Je sais ce que je veux et ne veux pas. Le hic c'est quand les sentiments s'en mêlent finalement !
(je ne compte plus trop trouver mon alter-ego à ce sujet !)

Écrit par : bullet | jeudi, 03 mai 2007

"cette vie-là, je l'ai quittée, ce n'est pas pour recommencer la même chose !
Je sais ce que je veux et ne veux pas. Le hic c'est quand les sentiments s'en mêlent finalement !"

C'est tout bon, alors, vraiment ! Tu SAIS que tu peux aimer et COMMENT.Ta boussole est peut-être un peu affolée faute de ne toujours pas le rencontrer. Suis-je optimiste ?

Écrit par : Frantz | jeudi, 03 mai 2007

Oh oui, ça je sais ! Le tout c'est juste de trouver celui qui voudra la même chose... et là : c'est le drame :) il n'existe juste... pas !
Je sais, je sais ! je suis trop exigeante et comme mieux vaut être seule que mal accompagnée !... :D
Donc oui tu es optimiste, et moi réaliste !

Écrit par : bullet | jeudi, 03 mai 2007

pourquoi devrais-tu faire la cuisine ou repasser le linge de ton homme ? chris repasse son linge, ej fais le mien (quand j'en ai besoin) et la cuisine, c'est selon, parfois lui, parfois moi...mais peut-être que j'ai une perle rare à la maison, :)

Écrit par : jevli | jeudi, 03 mai 2007

Sommes d'accord sur le fait que mon optimisme est aussi le tien (qui concerne un minimum de clarté quant à ce que tu veux ou pas), et que ce réalisme porte sur un caractère ("je suis trop exigeante') qui conduit à ne pas "trouver celui qui voudra la même chose". Voilà de quoi avancer dans la vie en toute confiance ! Et je ne pense pas que cela ne soit que le résultat d'une seule logique :-)

Écrit par : Frantz | jeudi, 03 mai 2007

Jevli > Le tout est d'arriver à s'épanouir personnellement et en couple. Tu sembles avoir trouvé l'équilibre avec celui qui correspond à tes attentes. Oui c'est sûrement une perle. Rare ? Je tendrais à dire oui mais pas exceptionnel. Tout dépend de l'accord de base et de l'investissement de chacun dans ces tâches ingrates du quotidien.
Frantz > C'est le résultat d'expériences, de choix, de décisions parfois difficiles aussi. Je sais que je suis prête, mais je sais que j'ai aussi (encore) trop tendance à lâcher mes désirs pour retourner vers ce que l'on attend de moi. Par faiblesse ou par nécessité de faire des concessions ? je ne sais pas très bien !

Écrit par : bullet | jeudi, 03 mai 2007

Le fond du problème, c'est que -homme ou femme-, nous ne fonctionnons pas de la même manière; il suffit de le savoir...

Écrit par : Chris | vendredi, 04 mai 2007

N'est il pas aussi vrai... que tant qu'on a pas trouvé l'amour inconditionnel qui fait qu'au bout de 50 ou 60 ans de mariage c'est tout aussi magique, et bien on n'y croit pas!

Ne pas y croire ne veut d'ailleurs pas dire qu'on ne le reve pas!

Moi je suis seule, je n'ai pas trouvé l'homme, pas le parfait, pas celui des contes de fée, non juste la personne qui m'aimera avec mes defauts et mes qualités qui sera la quand j'ai besoin, qui acceptera mon aide, qui comptera pour moi...

Je ne crois pas en la cause de l'amour parfait, car je ne le vis pas... Mais si demain ca m'arrivait... Je ne vous tiendrais pas ce discours! Et vous dans tout ca? n'est ce pas la même chose au final!

On jalouse l'amour inconditionnel... et c'est plus facile de le nier car du coup cela ne nous renvoit pas à notre propre... Solitude!

Écrit par : Céline | vendredi, 04 mai 2007

Hum, j'ai déjà entendu ces propos dans les bouches de femmes qui ont déjà vécu, ont des enfants et tout. Ton raisonnement me convainc. Cela dit, tant qu'on n'élève pas d'enfants !!

Écrit par : Beside | mercredi, 09 mai 2007

Chris > Oui, et ne pas s'obliger à vivre ensemble si ce désir-là n'est pas communément partagé...
Céline > Je ne le nie pas, il existe autour de moi !... Mais étrangement je ne les envie pas. Je n'envie pas ces habitudes qu'ils prennent à deux, ces concessions qu'ils font sans cesse pour arrondir les angles, ces traits de caractère que parfois ils perdent, comme déteignant l'un sur l'autre. Non, vraiment cela ne me semble enviable à aucun moment. Mais ma conception de cela est personnelle !
Beside > J'en élève et je crois ne pas trop mal m'en sortir. j'ai préféré cela à un amour-amitié qui ne ressemblait plus à grand chose d'autre que... de l'amitié. Je ne loue pas le divorce, ni fais son apologie ; mais je constate que ce n'est pas non plus la fin du monde.

Écrit par : bullet | mercredi, 09 mai 2007

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