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lundi, 28 mai 2007

Dis, maman...

Quand j'étais gamine, et que je posais une question existentielle (ou gênante), je m'entendais répondre systématiquement "t'es trop petite, tu comprendras plus tard, quand tu seras grande !". J'ai donc interprété les choses en centimètres, car je ne voyais pas pourquoi, si l'on m'expliquait les choses, je ne comprendrais pas... et je comprenais encore moins qu'il faille que je mesure plus de X cm (combien ? je l'ignore encore !) pour avoir, enfin, des réponses à mes questions.

Face à mes enfants, il est vrai que certaines fois, je suis prise au dépourvu. Pas tant sur le "comment on fait des bébés" que sur le sens de la vie, de la mort ou d'autres questions plutôt périlleuses que l'on s'étonne de voir formuler dans la bouche d'un enfant.

Pour ce qui est de faire des bébés, il y a suffisamment de mots simples, d'explications imagées, voire de supports très bien faits pour ne rien cacher sans pour autant faire trop compliqué. Mes filles ont toujours eu des réponses claires aux questions (qui reviennent encore régulièrement cependant).

Là où cela se complique, c'est quand ma petite me dit "maman, il est où le cimetière de Jésus ?" ou "c'est quoi l'ascension ?". Pas évident d'expliquer avec des mots simples des choses évidentes pour soi (car on a baigné dedans tout petit, comme Obélix dans la potion magique). Il faut retourner aux racines et expliquer l'inexplicable. Mais les enfants comprennent à leur façon, et lorsque la petite qui me sort "mamie au ciel, elle va devoir faire attention aux avions !" je saisis l'importance du mot juste, différencier l'image de la réalité (mais quelle est-elle, cette réalité, hormis des convictions on ne peut plus personnelles !).

Il est des jours où je me sens particulièrement équilibriste...

Commentaires

Bonjour!
Parler avec l’enfant plutôt que de parler à l’enfant, pas évident parfois.

Écrit par : angelina | lundi, 28 mai 2007

L'important c'est de ne pas éluder la question, même si parfois on a l'impression de ne pas donner une réponse satisfaisante (pour soi), l'important c'est de répondre du mieux qu'on peut !
(et c'est pas fastoche...)

Écrit par : Je rêve | lundi, 28 mai 2007

C'est vrai qu'il faut éviter trop d'image... A la mort de mon arière grand mère, j'étais petite et je me souviens d'une voisine qui me parle avec mes parents... en disant "ha oui, elle est partie..." et moi... "ba elle est pas partie, elle est morte non ?"

Et cela m'a fait sourire quand j'ai retrouvé ce"dialogue" dans le film Snow cake sur l'autisme... ou Sigourney Weather fait exactement la même réponse... :)

les enfants comprennent souvent plus et plus vite qu'on ne le pense!

Écrit par : sarita | mardi, 29 mai 2007

Angelina > En fait c'est plus facile lorsqu'on voit dans les yeux de l'enfant s'il comprend ou non le message.
Je rêve > Sympa ton blog ! quoiqu'il en soit il faut toujours répondre, ne jamais esquiver ni feinter car ils reviennent à la charge (les bougres !) et c'est bien normal !
Sarita > Il faut appeler un chat un chat et ne pas hésiter à utiliser les vrais mots. La mort, l'amour, ca fait partie de la vie et masquer cela pour "adoucir" ne sert à rien. L'enfant attend et sent quand on parle vrai et quand on se défausse

Écrit par : bullet | mardi, 29 mai 2007

Et puis il faut quand même dire que les enfants ont le chic pour poser LA question à laquelle tu ne t'attends pas !

Écrit par : Mac | vendredi, 01 juin 2007

... et tant qu'à faire, au moment le moins propice ("t'as "vu" il a pété !") à 70 cm de la personne concernée, c'est juste à peine un chouilla gênant !

Écrit par : bullet | vendredi, 01 juin 2007

Du "Dit Maman, pourquoi la madame elle a un gros bouton sur le nez ?"
au "Pourquoi les gens ils sourient quand il sont content ?"

La beauté de l'innocence d'un enfant.
Curieux chemin que celui de l'apprentissage vers une vie future.
Un espoir ? Devenir grand.
On est grand, où est passé l'espoir ?
Cruelle deception que celle d'une vie froide.
Un espoir ?
Retourner en enfance et ranimer la flamme de l'innocence.

Écrit par : Audric | lundi, 25 juin 2007

Je note ce qu'elles me disent pour ne pas oublier, et qui sait, leur faire relire quand elles seront plus grandes ?... si on ne note pas on oublie !

Écrit par : bullet | mardi, 26 juin 2007

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