Paroles & musiques

Entre son ex qui nous pourrit la vie autant que possible, lui qui pourrit la sienne dès qu'il le peut...
Entre ces mini-créneaux qu'il me réserve et l'envie que j'ai de l'avoir tout le temps rien que pour moi...
Entre mes désirs et ses errances

J'ai l'impression de surfer, de jongler, de jouer les équilibristes pour me préserver tout en acceptant un peu tout de lui. Mais comment faire autrement ?

On aura nos enfants en WE alternés... soit ! que faire ? que dire ? je n'argumente plus, je ne me fâche plus, je suis résignée : on n'aura pas de WE pour nous parce que son ex et lui sont incapables de s'entendre... J'en fais les frais... bien !...

Il passe me voir lorsque c'est possible, furtivement, quelques heures par-ci, par-là, à ma demande... Je me fais l'impression d'être une maîtresse alors que je ne le suis pas. Que faire ? que dire ? Là encore je ne dis plus rien, je dis juste "bien !" J'apprends à me contenter des miettes et à être patiente...

Lorsqu'il s'en va je ne lui dis plus "à demain ou à vendredi" mais "à bientôt". Parce qu'il est incapable d'être sûr de tenir (même) cette promesse-là. Je n'en suis pas réjouie. Je subis, passivement, en me disant en permanence que "ça ou rien..."

Mais je vois bien que je me traîne,
Que je suis fatiguée d'être en attente, presque tout le temps.
Je suis lasse de ces moments de plus en plus rares que l'on pourrait passer ensemble, mais qu'il passe ailleurs, par choix.

J'accepte de ne pas être sa priorité,
J'accepte qu'il m'aime comme ça

Mais c'est un peu dur à vivre malgré tout !

Désolée mais ca m'a fait rire, trop mimis ces petites tortues, non ?

Si je n'avais pas décidé, unilatéralement de rompre le lien,
Si j'étais restée à ma place d'épouse, de mère bien rangée
Si j'avais accepté ma vie, sans rien remettre en cause,
Si j'avais choisi la sécurité et l'ennui...
S'il m'avait dit les mots que j'attendais et qu'il ne prononçât jamais,
Si j'avais réussi à rallumer le feu,
Si j'avais été convaincue que seul l'amour était au centre de tout,
Si j'avais laissé les choses se faire,
Si j'avais accepté de passer le reste de ma vie anxieuse et déprimée...

Alors je fêterais aujourd'hui mes 15 ans de mariage

Mais j'ai choisi une autre route,
Un chemin plus périlleux sans doute,
Une voie qui n'était pas tracée d'avance,
Celle du plongeon dans l'envie d'exister,
L'envie de vivre à fond ce qu'il me reste,
La certitude que d'autres émotions,
D'autres choses, d'autres instants étaient devant
La conviction que ca serait mieux
Si seulement j'osais.

J'ai osé et je ne le regrette vraiment pas...

J'alterne en permanence entre doutes et certitudes. Un ami me disait récemment "il ne faut pas avoir peur, il faut se lancer ! manger la banane par les deux bouts !" Il a raison et je le sais... mais j'ai tellement peur d'avancer par moments. Impression de déjà vu, de tout recommencer et cette trouille de refaire les mêmes erreurs, tout le temps qui me tenaille.

Vivre à deux pour moi c'est un vrai défi, là où j'en suis de ma vie.

J'ai envie et je crains en même temps que cela ne tue direct notre amour. C'est vrai que c'est tue l'amour la vie à deux, non ? Je lave tes chaussettes tu fais la cuisine, je mets la table et tu passes l'aspirateur... En quoi ceci est-il du plaisir, en quoi être à deux changerait la pénibilité de tout cela ? Seule : je fais ou pas, sans me mettre d'obligation, à mon rythme, mais à deux ; je ne sais pas pourquoi mais tout de suite cela devient différent, impératif...

On n'a pas le choix diront certains... Si ! on l'a !! Alors mon Chéri rétorque que "oh lala oui, regarder la télé en te serrant dans mes bras... quelle corvée !" avec ce petit sourire enjôleur qui me fait fondre... et il fait mouche avec des choses comme cela parce que oui, il a raison ; en même temps regarder la télé seule c'est franchement pas super trippant !

Il a cette façon de voir les choses sous un angle tellement plus joyeux et optimiste que moi ! Pour lui, la vie à deux ce ne sont pas les tâches ménagères mais VIVRE. Il est vrai que l'on peut cuisiner ensemble, et aussi que l'on n'est pas obligés de rester enfermés dans la maison.

J'ai peur de me planter et je sais qu'il faudra tous ces mois de préparation que la vie nous offre pour que, petit à petit, j'intègre l'idée, je m'approprie le projet jusqu'à le désirer plus que tout... Une part de moi le désire déjà, le processus serait-il déjà en marche ?

Je n'arrive pas encore à classer mes idées, à mettre de l'ordre dans ma tête, à trouver mes nouveaux repères.

Certes, cette situation a comme un goût de déjà vu, et pourtant, cette fois, tout est différent. Et si tout est encore si confus c'est parce que là, il y a quelque chose que je ne maîtrise pas, d'où la sensation d'être un peu perdue.

Je pensais contrôler ma vie, mes sentiments. Je pensais maîtriser chacune de mes décisions. Et là, pour la première fois, quelque chose a été plus fort que moi, que ma volonté, que mes beaux principes et mes belles idées. J'étais tellement persuadée que le revoir ne serait qu'une formalité, une étape normale du processus qui va de "amoureux" à "amical"... Et puis non. Je n'explique pas encore ce qui s'est passé, ni ce que je ressens depuis, hormis que c'est bon comme le bonheur en barre, que ca me fait sursauter dès que j'y pense et que j'ai envie de me laisser emporter par cette vague-là.

Il n'avait pas calculé. Il ne m'a pas piégée. On est juste aimantés. Même si cela a un côté angoissant pour nous deux, il est impossible d'y résister.

Désormais, je dois faire les choix de vie qui s'imposent. Je ne peux pas vouloir la solitude alors que je l'aime à ce point. Il va falloir des ajustements, des réglages, du temps, de la patience mais une chose semble certaine : lui et moi, même si c'est compliqué et difficile ensemble, c'est juste impossible séparés.

Pourquoi notre histoire est-elle si compliquée ?? Basiquement je t'aime, tu m'aimes ca devrait être comme 1 + 1 et voilà, non ?

Et bien non, ce n'est pas aussi simple. Il y a ton ex qui hante ta vie et par répercussion la mienne,
Il y a tous ces boulots qui se soldent par un échec... 3 fois ca commence à s'accumuler. Il faut chercher le pourquoi.
Il y a ces doutes qui sont venus s'insérer, la certitude que tu m'avais trahie
Il y a eu toutes ces ruptures, tous ces "adieu" que je t'ai dits.
Il y a eu tout ce que tu as fait pour que je revienne... et je suis revenue
Il y a eu le refus de vivre ensemble. Parce que je ne suis pas prête et que je sens le sol trop instable encore
Il y a le refus de te donner un enfant et de me marier, et tu sais pourquoi.
Il y a nos enfants, les embarquer avec nous et leur faire subir ces ruptures à répétition suivies des retrouvailles
Il y a que tu as besoin de temps, de réflexion, de reconstruction tandis que moi je suis prête. J'ai rangé mon passé et je suis capable d'aimer à nouveau là tout de suite, j'ai trop d'avance sur toi
Il y a que tu plonges jour après jour un peu plus profond dans le bilan de ta vie et que je me sens de moins en moins à ma place.

Tu voudrais avoir 2 ans pour toi, pour te refaire, te reconstruire et me retrouver ensuite.

Mais j'ai l'impression de crever sans toi, alors je me contente des miettes. 2 ans ! cela me paraît trop long.

Tu sembles si sûr de ton amour pour moi, et je sais que c'est vraiment sincère.
Tu sais maintenant que j'ai décidé de dépasser mes peurs et de me lancer moi aussi à corps perdu dans cet amour
Me demander de t'attendre sur la jetée c'est trop me demander.
J'ai besoin de toi, de ton amour, de ta présence
Alors je me contenterai de ce que tu peux m'offrir et j'essaierai d'être heureuse malgré tout.

... allez 100 contre un que ce soir il me quitte...

Rien qu'à sa façon de me dire "faut qu'on s'parle, chuis pas bien en ce moment" c'est limite même pas la peine qu'on se voie, je connais le scénario d'avance...

Super journée, entre le frangin en pleine déprime, la copine / collègue en arrêt-maladie pour dépression, qui cherche des réponses à des problèmes insolubles ; et lui, que je porte à bouts de bras depuis tant de temps... J'ai passé mon temps à écouter, réconforter et remonter le moral... pour finir en beauté avec le bouquet final.

J'adore !

Je vais lâcher prise,
Me fourrer dans une grotte au fin fond de la Creuse et attendre que le vent soit un tantinet meilleur ; parce que là ça commence à faire beaucoup !